État des lieux du marché de l’immo à lyon en 2020

2020 a (enfin) touché à sa fin. Retour sur une année compliquée pour tous les secteurs, qui aura vu passer une crise sanitaire, deux confinements et un encadrement des loyers qui se profile pour 2021.

Des prix qui continuent de grimper.

En forte augmentation constante depuis plusieurs années, 2020 n’aura pas dérogé à la règle. D’après Nicolas Bouscasse, Président de la FNAIM Rhône, “la crise immobilière n’a pas eu lieu”. 

Le prix médian du m2 s’établit à 4289€/m2 en hausse de 5,4% par rapport à 2019.

Parmi le quatuor des arrondissements les plus chers de Lyon, on retrouve, sans surprise:

• le 6ème arrondissement avec un prix au m2 médian de 5940€/m2.

• le 2ème arrondissement à 5650€/m2.

• le 1er arrondissement à 5380€/m2.

• le 4ème arrondissement à 5140€/m2.

Mais attention, ces prix sont trompeurs puisqu’aujourd’hui, à La Croix-Rousse, un quartier prisé aux allures de village, les biens en bon état s’échangent aux alentours de 6000-7000€/m2.

Dans ce contexte-là, et malgré la baisse des taux d’intérêt, les lyonnais peuvent en moyenne s’acheter 1,8m2 de moins qu’en 2019. Hop, un placard en moins! 

Et pas d’exode rural post confinement

Et non! Pas d’exode massif des citadins vers les campagnes comme le présageaient certains. S’il est vrai que de nombreux citadins ont ressenti le besoin d’extérieur à la suite du confinement de mars/avril, les temps de trajet auront eu raison d’eux. L’accessibilité de la ville et des commerces, et la proximité avec le travail restent en effet des facteurs déterminants. La demande est donc toujours forte, et l’offre relativement faible. Le marché reste donc aujourd’hui tendu.

Du côté de la location

S’il y a eu peu d’augmentation de loyers entre 2018 et 2019, il en est tout autre chose entre 2019 et 2020. On constate en effet une augmentation de 10% des loyers entre 2018 et 2020. Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette augmentation. 

Facteur numéro un: l’encadrement des loyers prévu par la nouvelle mairie pour le 2nd semestre 2021. Les propriétaires auraient anticipé cet encadrement en augmentant les loyers dès cette année. 

Deuxième facteur: la pénurie de logement neuf à disposition qui, associée à la forte demande due à l’attractivité de la métropole, tend le marché. Situation qui ne devrait pas aller en s’améliorant comme le redoutent les acteurs du secteur de la promotion immobilière. 

Quelles perspectives pour 2021?

Après cette année 2020 riche en péripéties, difficile de prévoir de quoi 2021 sera fait. Après les influences “mondiales” liées à la pandémie, 2021 devrait voir des influences beaucoup plus “locales” impacter le marché. 

L’encadrement des loyers mis en place par la nouvelle mairie tendrait à freiner les investisseurs et il est difficile d’anticiper l’impact des nouvelles politiques sur les délivrances de permis de construire. Mais le marché du neuf, déjà en net recul sur 2020, devrait encore subir et tendre le marché de l’ancien. 

Une bonne nouvelle pour les propriétaires lyonnais qui prouve une fois de plus la solidité du placement préféré des français.