Obtenir un crédit immobilier: ça se complique

EDIT: Cet article a été rédigé en mai 2021. Depuis, effectivement, ça s’est bien compliqué. Cet article sera prochainement mis à jour ;)

Alors que les taux restent très bas, voire continuent de baisser, le nombre de prêts obtenus ne cesse de reculer. Quand bien même les banques ont de gros objectifs commerciaux. Un paradoxe qui s’explique par les règles d’obtention de prêts toujours plus drastiques depuis début 2020. Principale conséquence: comme bien souvent, ce sont les primo-accédant qui trinquent les premiers. Notamment ceux avec moins de 4500 euros de revenus, qui voient leurs chances d’obtenir un prêt immobilier diminuer.

 

Des taux hyper bas, mais des banques frileuses

Depuis le premier déconfinement, les taux d’intérêts ont poursuivi une longue descente pour atteindre des niveaux incroyablement bas en mars et avril 2021: jusqu’à 0,89% (hors assurances). Une baisse qui s’explique notamment par la politique commerciale offensive des banques.

 

Aidées par les politiques monétaires favorables de la Banque Centrale Européenne, les banques ajustent leurs grilles à la baisse, ce qui permet de maintenir une demande forte sur le marché immo. Il est aujourd’hui possible d’emprunter aux alentours de 1% sur 20 ans, voire en dessous pour les meilleurs dossiers. Puisque comme le dit l’adage, “on ne prête qu’aux riches”.  

 

Conditions d’octroi depuis janvier 2021

Depuis 2021, afin d'éviter l’exclusion de certains profils d’investisseurs pourtant solvables (type primo-accédants ou investisseurs), les règles ont été assouplies:

  • Le taux d’endettement passe à 35% des revenus nets.

  • La durée maximale du crédit est étendue à 27 ans en cas d’achat dans le neuf ou en VEFA.

De plus, les banques peuvent faire une entorse à ces deux critères jusqu’à 20% de leur production trimestrielle. Dans le cadre de primo accédant ou de résidence principale.

 

Du mieux. Mais est-ce que ça va suffire?

Cet assouplissement pourrait permettre à des profils exclus en 2020 de pouvoir emprunter cette année. Pour autant, rien n’est jamais facile quand on parle de crédit immobilier. Si les banques assouplissent certains critères, elles restent très exigeantes sur d’autres comme l’employabilité et l’apport personnel (10% c’est le minimum, 20% c’est mieux).

Comme je le disais plus haut, ces contraintes pénalisent d’abord les primo-accédants, souvent des jeunes actifs avec peu ou pas d’apport personnel et les investisseurs dont le premier crédit sur résidence principale vient augmenter le taux d’endettement.

Les plateformes de courtage en ligne estiment même que les nouvelles conditions font perdre à ce type de profil emprunteur 25% de chances d’obtenir un crédit. 

 

Même si la demande reste forte sur le marché de l’immobilier, et si les taux sont bas, l’accès au crédit se trouve donc compliqué pour une bonne partie des acquéreurs. Encore plus de raison de faire appel à un courtier en prêt immobilier, afin d’optimiser sa situation et de trouver les meilleures solutions.


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